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« Nos solutions sont prêtes » : Maincare face au défi du calendrier Ségur


Rédigé par Joëlle Hayek le Vendredi 10 Octobre 2025 à 17:09 | Lu 82 fois


Acteur de référence de l’informatique hospitalière, Maincare – filiale de Docaposte et expertise de La Poste Santé & Autonomie – s’est engagé dès le lancement du Ségur numérique, obtenant de beaux succès lors de la première vague. Alors que la vague 2 place les usages et la sécurité au cœur des priorités, l’éditeur confirme son rôle moteur et dévoile ses innovations pour accompagner les établissements de santé dans un calendrier particulièrement exigeant. Nous faisons le point avec Philippe Lagouarde, son responsable des programmes nationaux.



Maincare était le premier éditeur référencé sur les trois volets du couloir Hôpital pour le Ségur numérique vague 1. Pourriez-vous nous en parler ?

Philippe Lagouarde : Lancé fin 2020, ce couloir s’articulait autour de trois dispositifs majeurs, sur lesquels nos solutions ont été référencées dès décembre 2021. M-GAM, notre solution de gestion administrative des malades, a intégré les nouvelles exigences liées à l’Identité nationale de santé (INS), pour qualifier et diffuser les identités des patients au sein du système d’information hospitalier (SIH). Nos deux DPI, M-CrossWay et Maincare IC, ont également évolué pour intégrer l’INS qualifié, produire des documents au format normalisé et les transférer à notre plateforme d’intermédiation (PFI), qui assure l’orchestration des flux vers le dossier médical partagé (DMP) en lien avec les messageries sécurisées MSSanté et Mon Espace Santé. Les enjeux techniques et fonctionnels étaient donc considérables, mais nos équipes ont su les relever. Aujourd’hui, plus de 15 établissements utilisent une version référencée de nos logiciels et en juillet 2025, notre PFI avait assuré plus de 500 000 flux d’alimentation du DMP.

Cette mobilisation se poursuit, puisque vous êtes également très impliqués dans la vague 2, lancée en 2024…

En effet, alors que la vague 1 visait surtout la conformité aux services socles, la vague 2 met l’accent sur les usages, notamment la consultation et l’intégration des documents médicaux. Nous y contribuons activement, dans le couloir Imagerie comme dans le couloir Hôpital. Côté imagerie, nous participons à la création de DRIM-M, le réseau national de partage d’images médicales. Si les comptes-rendus d’imagerie sont bien intégrés au DMP, les images elles-mêmes ne le sont pas, car trop volumineuses. Le projet DRIM-M entend donc les rendre accessibles via les DRIMbox, des passerelles reliant les systèmes d’information d’imagerie (RIS et PACS) au réseau national. Un professionnel équipé pourra ainsi interroger la DRIMbox du producteur d’images pour les visualiser ou les importer dans son PACS. Pour les non-équipés, comme pour les patients, un lien sécurisé avec authentification forte permettra d’accéder aux images via un viewer intégré à la DRIMbox source.

Vous avez donc mis au point la M-DRIMbox. Que pourriez-vous nous en dire ? 

Nous finalisons les derniers développements et visons un référencement d’ici fin 2025, pour un déploiement dès début 2026. La M-DRIMbox se distingue par une architecture hybride : un proxy local cloisonne les accès au RIS et au PACS, tandis qu’une plateforme SaaS, opérée dans un environnement certifié HDS, donne accès aux services de la M-DRIMbox. Cette combinaison simplifie le déploiement, assure la performance et la sécurité des infrastructures, et s’appuie sur des mécanismes avancés de compression d’images pour accélérer les transferts. Nous sommes aussi allés plus loin que le cahier des charges officiel. Les médecins disposant des habilitations nécessaires pourront non seulement accéder à l’ensemble des comptes-rendus d’imagerie d’un patient, mais aussi à d’autres documents pertinents du DMP, pour une interprétation enrichie grâce à l’intégration de la solution Icanopée de Docaposte. De plus, plutôt qu’un viewer basique, nous intégrons par défaut notre solution à usage diagnostique M-Viewer, avec des outils spécifiques à la médecine nucléaire et plusieurs options avancées.


Qu’en est-il du nouveau couloir Hôpital ?

La vague 2 apporte plusieurs nouveautés. Sur le volet DPI, les solutions certifiées doivent permettre la consultation directe du DMP et l’importation automatique de documents. Côté sécurité, les exigences se durcissent, avec une authentification à double facteur, une traçabilité des accès de bout en bout et des dispositifs de détection des failles. Nos deux DPI, M-CrossWay et Maincare IC, intègrent déjà ces évolutions. Les développements sont finalisés, les tests d’intrusion sont validés pour M-CrossWay et planifiés en septembre pour Maincare IC, et nous préparons les preuves de conformité pour obtenir le référencement Ségur vague 2 dès la fin de l’année. 

Le volet PFI est également concerné par cette vague…

Oui, avec une logique d’amélioration continue. Pour plus de transparence, de nouveaux indicateurs permettent de suivre la bonne alimentation du DMP… ou son éventuel échec. La plateforme d’intermédiation de Maincare, référencée Ségur vague 2 depuis le 31 mars 2025, va plus loin : en plus de l’accusé de réception, elle délivrera aussi un accusé de lecture. Nous avons également enrichi l’orchestration des flux, pour une gestion plus intelligente et automatiquement orientée vers le bon canal. Ainsi, là où une PFI « classique » se limite au lien avec les services socles (DMP, MSSanté, Mon Espace Santé), la PFI de Maincare intègre en option l’offre éditique de Docaposte. Si aucun accusé de lecture n’est reçu quelques jours après le dépôt d’un document médical dans le DMP, un envoi postal automatique est déclenché pour garantir que l’information parvienne au destinataire. Pour les professionnels sans MSSanté, les patients n’ayant pas encore activé Mon Espace Santé – soit encore près des deux tiers des patients français – ou les patients pour lesquels il n’est pas possible de récupérer et qualifier l’INS, la dématérialisation du publipostage s’enclenche automatiquement. Autre atout, notre PFI sera compatible avec l’ensemble des DPI, RIS et SGL (Systèmes de Gestion de Laboratoire) référencés Ségur vague 2, facilitant son déploiement à l’échelle d’un GHT, même en cas d’hétérogénéité des systèmes. Pour les DSI, c’est un véritable gain de temps et de simplicité.

Un mot sur le calendrier de cette vague 2 ?

Les établissements doivent respecter des échéances strictes pour bénéficier des financements Ségur : commande de la PFI avant février 2026 – et idéalement avant fin janvier, pour anticiper les délais administratifs –, commande du DPI avant juin 2026, et achèvement des déploiements au plus tard le 17 mars 2027. Étant donné la contrainte de temps, nous recommandons de ne pas attendre la notification des marchés DPI et RIS vague 2 pour lancer le déploiement de la plateforme d’intermédiation. Une préinstallation « à vide » peut être réalisée dès maintenant, puis complétée avec les connexions nécessaires. Chez Maincare, nos équipes R&D ont mis au point des mécanismes de déploiement automatisés pour accélérer le processus, et nos équipes terrain sont prêtes à accompagner chaque établissement dans cette étape cruciale. Comme pour la vague 1, un ajustement collectif du calendrier n’est jamais à exclure, mais nous mettons tout en œuvre pour que nos clients puissent rapidement bénéficier des avancées introduites par cette vague 2.

> Plus d'informations sur le site de Maincare

> Article paru dans Hospitalia #70, édition de septembre 2025, à lire ici 
 






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